« Il faut cultiver notre jardin »
Vous connaissez cette fameuse morale dans Candide de Voltaire ? Et bien c’est ce que La Ferme Emmaüs Baudonne a souhaité transmettre. En effet, cette ferme solidaire accueille des femmes en fin de peine de prison et les accompagne dans leur chemin de retour à la société civile.
Cette structure porteuse d’espoir est soutenue par Trëmma, dans le but de financer des ateliers qui consistent à les former aux outils numériques de base. Ces ateliers numériques ont pour but de faciliter leurs retours à la liberté, de les rendre indépendantes et d’éviter la fracture numérique à leur sortie définitive.
Cette semaine, nous mettons à l’honneur cette structure unique sur les réseaux sociaux Trëmma. Le thème que les résidentes de la ferme ont choisi d’aborder, c’est leur travail quotidien à la ferme en tant que maraîchères.
Le réinsertion par le travail de la terre
L’objectif de la ferme est de permettre à ces femmes de renouer au mieux avec la société civile à leur sortie. Cet accompagnement prend de nombreuses formes :
L’accompagnement par le travail maraîcher
L’aménagement de la ferme de Baudonne se présente comme une alternative à un système carcéral défaillant mais aussi comme une nouvelle façon de penser ce système. Tout cela commence par la ferme et le retour à la terre pour celles qui le souhaitent.
A La Ferme Emmaüs Baudonne , les résidentes ont pour mission de cultiver et d’entretenir un hectare de terre ! Cette activité représente une grande responsabilité envers ces femmes. Ce travail leur permet de franchir une étape importante pour prendre de l’assurance et ainsi développer leur confiance en soi.
Comme l’aime le répéter Gabi MOUESCA, fondateur de la ferme « Nous avons BESOIN d’elles ».
Cette activité permet également aux femmes de retrouver un épanouissement par le travail de la Terre. Travailler au grand air frais de la campagne à de nombreuses vertus apaisantes et de bien-être.
Cohésion d’équipe
Le bon fonctionnement de la ferme passe par un travail d’équipe assidu et une réelle cohésion. Ce sont des compétences qu’elles acquièrent et/ou développent à la ferme, que l’on retrouve également dans le monde du travail plus globalement. Ces compétences permettront d’accéder au monde professionnel dans la société civile à leur sortie, et ainsi pouvoir acquérir une réelle autonomie.
La rencontres de personnes nouvelles
Une insertion progressive vers la libération définitive se fait également par les échanges sociaux. La simple rencontre avec le personnel et les visiteurs, sont là aussi des choses qui peuvent paraître banales mais qui sont plus qu’importantes dans cet accompagnement.
Lorsque l’on a été incarcéré pendant plusieurs années voir décennies, rencontrer et échanger avec des personnes extérieurs au milieu carcéral peut parfois s’avérer un réel défi. À la ferme, on leur permet de mieux appréhender les nouvelles personnes qu’elles seront susceptibles de rencontrer lors de la fin de leur peine.
Nourrir les résidents de la ferme et son esprit
En plus d’accompagner ces femmes en réinsertion, la ferme a lancé en septembre 2020 une école alternative qui accueille déjà 40 enfants dans une autre aile du bâtiment.
À terme, le rôle de ses femmes maraîchères sera là aussi de taille car à travers le travail de la Terre elles nourriront tous les membres de la ferme. Ces membres incluent les enfants de l’école, les professeurs et encadrants, les bénévoles et bien sûr elles-mêmes ! Le terrain est pour le moment en cours d’aménagement.
Les bénéfices du maraîchage
Sur la santé mentale…
École de patience et de frustration, jardiner permet également de renforcer la confiance en soi. Comme toutes les activités manuelles, le maraîchage peut s’avérer être une activité apaisante. Il permettra à ces femmes qui ont vécu dans un milieu difficile et qui sont peut-être préoccupées par des soucis personnels, de prendre le temps de se détendre et de penser à autre chose et aller de l’avant. L’effet thérapeutique du jardinage sur les nerfs est surprenant !
Les conditions de la ferme sont idéales pour retrouver confiance en soi et prendre de l’assurance pour cette nouvelle vie qui s’offriront bientôt à elles.
…et bien sûr physique !
On n’y pense pas assez, mais faire du maraîchage, en plus d’être un travail c’est également beaucoup de sport. Il demande de nombreux efforts, sollicite les muscles et peut donc permets de se renforcer, d’être plus tonique et donc être en meilleure santé physique !
L’agriculture biologique en respect pour notre planète
On le sait tous : l’agriculture biologique a recours à des pratiques de culture et d’élevage soucieuses du respect des équilibres naturels. En effet, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse et des OGM.
Les bénéfices de l’agriculture biologique sont multiples car il il préservent la qualité des sols, la biodiversité, la qualité de l’air et de l’eau. Ce mode de production privilégie la mise en valeur des caractéristiques naturelles des produits cultivés. Ces produits ont un effet bénéfique sur les consommateurs et dans ce cas, ce sont les membres de la ferme ! L’agriculture biologique va de paire avec environnement et santé.
Vous souhaitez soutenir La Ferme Emmaüs Baudonne ?
Pour soutenir ce projet c’est très simple : choisissez un objet chez vous dont vous ne vous servez plus et donnez-le sur Trëmma !
En revanche si vous n’avez pas d’objets à donner, vous pouvez très bien vous rendre sur Label Emmaüs, boutique « Trëmma » pour dénicher une merveille de seconde main qui soutiendra cette structure solidaire. C’est une façon originale de contribuer à l’ESS n’est-ce pas ?
Découvrez cette structure en vidéo !
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